Une salariée de l'hôpital victime de son engagement syndical ?

Publié le par PCF Tarbes

Salariée de l'hôpital de Tarbes, Sylvie Minvielle est en conflit avec la direction. Ses camarades du Front de gauche disent qu'elle est «victime» de son engagement syndical et politique.

À 51 ans, la carrière professionnelle de Sylvie Minvielle, syndicaliste CGT et militante au Front de gauche, a basculé. Durant trente ans, elle a occupé les postes de reprographe, conducteur offset, infographiste, coordinatrice communication et responsable reprographie. Elle a fait valider ses acquis professionnels par un BTS de communication en 2005 et un DU techniques d'information et de la communication en 2009. Et elle a demandé à plusieurs reprises une affectation correspondant à sa qualification. En vain. En avril 2012, sa candidature au poste de chargée de communication n'est pas retenue. Pour accéder au grade de technicien supérieur hospitalier, elle ne cesse de demander qu'un concours sur titre soit organisé. Mais elle ne voit rien arriver. Pendant ce temps, elle assume les fonctions de responsable reprographie-infographiste tout en formant, à partir d'octobre 2012, une aide-soignante affectée à la reprographie. Jusqu'au 17 janvier 2014… où elle se voit proposer une affectation à 50 % au service pharmacie et à 50 % aux archives médicales, «à l'opposé de ses compétences». Elle pose alors un arrêt maladie pour dépression. Fin juillet, le DRH lui propose une affectation aux archives médicales qu'elle refuse. «Je ne suis ni secrétaire médicale ni archiviste. Je ne comprends pas cette attitude méprisante à mon égard. Je me suis toujours investie à 200 % dans mon travail tout en étant soucieuse de l'argent public.» Malgré les démarches engagées par son avocat Joseph Mesa, elle est toujours sans réponse de la direction. «C'est une situation inadmissible. Nous ne sommes pas loin du harcèlement moral et de la discrimination. C'est une sorte de mise au placard», souligne-t-il. Ses camarades du Front de gauche, pour lequel elle a été candidate aux municipales et aux cantonales, viennent à son secours. «Il n'y a pas d'argument professionnel, de qualification et de relation dans l'entreprise. On peut supposer que c'est un règlement de comptes à l'endroit d'une militante politique», s'émeut Pierre Montoya. «C'est un signal à tous les employés qui voudraient résister à l'hôpital de Tarbes. On tape sur le personnel qui lève la tête», s'indigne Marie-Pierre Vieu.

La réaction de l'hôpital

« La direction de l'hôpital apprend ce jour que Mme Minvielle souhaite entamer une procédure judiciaire ayant contacté un avocat en la personne de Maitre Messa. Au regard du contenu confidentiel des dossiers des agents hospitaliers, la direction ne peut communiquer par voie de presse sur cette question et apportera ses réponses dans le cadre de l'éventuelle procédure judiciaire à venir».

http://www.ladepeche.fr/article/2014/11/13/1990242-une-salariee-victime-de-son-engagement.html

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