Pour une alternative à l'austérité, construisons les chemins de l'espoir !

Publié le par PCF Tarbes

D'autres chemins sont possibles que celui proposé par le pouvoir, si les forces de gauches et écologistes trouvent des convergences et ne restent pas bloquées au milieu du gué.

C'est pourquoi, nous visons la construction de cette alternative autour d'une politique de gauche capable de sortir de l'austérité et d'engager le redressement social et national du pays. Nous pensons que c'est le moyen d'échapper au scénario infernal déjà mis en scène dès les prochaines élections départementales qui se réduirait à un choix entre Hollande-Valls, un candidat de l'UMP et Marine Le Pen. Ce choix peut aujourd'hui conduire à l'élimination de toute option de gauche, toute option alternative à l'austérité.

Nous voulons donc construire cette alternative à l'austérité en développant conjointement:

  • la riposte face à la politique gouvernementale et aux choix du Medef ;
  • le débat et l'action pour des solutions immédiates, un programme de gouvernement et une autre conception de l'avenir de notre société ;
  • le rassemblement de toutes les forces et de tous les citoyens disponibles.

Les grands axes de bataille et de projet, de propositions autour desquelles nous voulons construire les chemins de l'espoir sont :

  • la relance sociale, industrielle, écologique du pays contre l'austérité et les logiques  patronales de compétitivité ;
  • une société d'égalité de droits, de liberté, de fraternité ;
  • la bataille pour la VIe République, pour une nouvelle démocratie institutionnelle, territoriale et sociale ;
  • une France indépendante, non alignée, agissant pour changer l'Europe et pour un monde de paix.

Cela nécessite de continuer de travailler à la fois sur le projet communiste du XXIe siècle, et sur les axes caractérisant une politique de gauche.

Afin de permettre l'appropriation et le partage des travaux des secteurs du Parti, d'élargir l'implication des communistes au travail du projet, 9 ateliers ouvert à tous, sont proposés.

Sans prétendre traiter toutes les questions et problématiques auxquelles nous sommes confrontés, il s'agit d'une étape supplémentaire dans notre travail sur le projet.

Un compte-rendu des travaux des ateliers sera publié dans la Revue du projet.

Description des ateliers

 

1- Répondre aux besoins humains, relancer l'activité et l'emploi : Jean-Luc Gibelin

Il s'agit d'un choix principal de notre démarche politique !

Nous avons choisi de partir des besoins, de la réponse aux besoins et non des lois du marché ou des injonctions du Medef.

Nous considérons et nous le démontrons, le pays a les moyens de répondre aux besoins ; cela nécessite du courage politique. Deux dogmes sont à affronter : le matraquage sur le « coût du travail » et la pression de la diminution de la dette publique. Enfin, nous reviendrons sur la démarche démocratique qui est la notre autour de la réponse aux besoins de la population.

Cet atelier ne sera pas exhaustif en terme de recensement des besoins, ni un catalogue des réponses programmatique du PCF.

 

2- Faire reculer le coût du capital pour financer le développement du progrès humain et la relance sociale : Denis Durand

Il s’agit d’un enjeu politique crucial : combattre la dictature des marchés financiers. L’alternative, c’est la conquête de pouvoirs, par les travailleurs et les citoyens, dans la gestion des entreprises, des services publics, des collectivités publiques, des banques, pour faire prévaloir des choix stratégiques et financiers favorables au développement des êtres humains, et non à la rentabilité des capitaux privés.

Le levier essentiel : mobiliser le pouvoir des banques et des banques centrales pour un nouveau crédit (une nouvelle création de monnaie), avec des taux d’intérêt d’autant plus réduits que seront programmés davantage de créations d’emplois et d’actions de formation.

La mobilisation des autres outils de la politique économique obéit à la même cohérence, par exemple la modulation de l’impôt sur les sociétés et des cotisations sociales patronales en fonction de la politique d’emploi et de formation des entreprises.

 

3- Éducation, savoir, culture comme conditions pour l'émancipation humaine : Marine Roussillon

Cet atelier analysera la place nouvelle des savoirs et de la création dans notre société : dans le travail et dans la vie démocratique. Comment cette place nouvelle peut-elle être mise au service de l'émancipation individuelle et collective? 

Comment passer d'une logique d'accès aux savoirs et à la culture à une logique d'appropriation et construire un haut niveau de culture pour tous ? Comment construire la culture commune nécessaire pour faire société tout en répondant à la crise démocratique, à la crise des valeurs que nous traversons ? Enfin, le partage travail / loisir, la mesure du temps de travail, la succession dans la vie de la formation, du travail et de la retraite sont bouleversés par la place croissante de la création et des savoirs dans le travail. Comment prendre appui sur ces bouleversement pour repenser les temps de la vie et viser l'émancipation individuelle et collective ?

 

4- Transformer le travail, l'entreprise, pour transformer la société : Véronique Sandoval

Le travail est au cœur de notre projet de transformation sociale.

D'une part parce que c'est au sein de l'activité de travail – les choix de production, les processus de production, l'organisation du travail (coopérative ou de mise en concurrence) –  que se construit le monde de demain comme les possibilités de rassemblement pour le transformer. Dès lors, qu'entendons-nous par « appropriation sociale de la production », « nouveau statut de l'entreprise », « droits d'intervention des salariés », « nouveaux critères de gestion » … ?

D'autre part parce que c'est dans le travail, en s'affrontant à ce qui résiste, que les hommes et les femmes peuvent accroître leur « puissance de penser et d'agir », c'est à dire s'émanciper. Dès lors, quelles luttes concrètes mener qui soient emblématiques de mots d'ordre tels que « l'accès de tous à un travail de qualité », « une juste rémunération », « la maîtrise de son temps de travail » ou le choix (par l'accès à la formation) et la « sécurisation de son parcours professionnel » ?

 

5- Construire un nouveau modèle productif, social et écologique : Alain Obadia

Caractérisé par sa crise systémique, le capitalisme ne peut faire face aux défis majeurs de cette période historique que par des voies catastrophiques pour les peuples.

La réponse aux défis écologiques détermine l’avenir même de l’humanité. Gestion économe des ressources, respect de la biodiversité et des écosystèmes, lutte contre le réchauffement climatique (Conférence de Paris en 2015), enjeux de l’alimentation et de l’énergie etc. démontrent l’urgence de transformer en profondeur les modèles de consommation et de production.

Écoconception, recherche, formation, liens nouveaux de l’industrie et des services (y compris les services publics) rendent plus pertinent que jamais l’impératif d’une panoplie d’outils de maîtrise sociale des entreprises et de l’économie (nationalisations, pôles publics, ESS).

Mais, ce nouveau modèle de développement est traversé par l’affrontement capital-travail.

À l’opposé du « capitalisme vert », définanciariser les gestions sur la base de nouveaux critères, donner une place centrale au développement des capacités humaines et au progrès social impliquent d’instaurer des pouvoirs nouveaux pour les salariés, les élus et les citoyens.

 

6- Vers une VIe République : pour une nouvelle ère citoyenne de la démocratie dans les institutions, les territoires, les entreprises : Pierre Dharréville

La crise des Institutions, de la politique, de la démocratie s'exacerbe. Où en est-on ? Où va-t-on ? Quelle place pour la VIe République dans notre combat ? Comment mettre la participation citoyenne au cœur de ce combat ? Quel lien entre urgence sociale et urgence démocratique ? Comment gagner la bataille face à la réforme territoriale ? Quel nouvel élan démocratique ?

 

7- Construire l'égalité  et le vivre ensemble contre toutes les dominations : Fabienne Haloui

Construire de l’égalité, c’est lutter contre les rapports de domination et les discriminations, qu’elles soient sociales, sexistes, racistes, homophobes, etc.

La conquête de l'égalité entre les femmes et les hommes est l'un des piliers de tout projet émancipateur. Le patriarcat est un système de domination qui renforce et se nourrit de toutes les formes d'aliénation. Le combattre nécessite un engagement dans toutes les sphères de la société et nous interroge personnellement.

Au racisme biologique s'est substitué un racisme culturel qui divise, hiérarchise, structure l'inégalité. Parole publique décomplexée et politiques ouvertement discriminatoires sont à l’origine, sur fond de crise, de la montée d'un racisme ordinaire et de l’intolérance contre les Roms et les arabo-musulmans. Comment passer d’un antiracisme moral à un antiracisme politique pour porter l’égalité réelle et recréer de l’unité de classe ?

 

8- Transformer la mondialisation : refonder l'Europe : Patrick Le Hyaric

Quels sont les éléments nouveaux de la crise multiforme qui s’est encore approfondie dans l'union Européenne depuis les élections européennes ?

Quelles actions impulser pour rompre avec les logiques  austéritaires à l’œuvre ?

Quelles solidarités rechercher ? Sur quelles propositions et quel projet ?

Quels efforts de préparation du Forum européen des alternatives qui aura lieu à Paris au printemps prochain ?

Quelles propositions d’actions préparatoires à la conférence climat de Paris de décembre 2015 ?

Quelles actions pour la paix et le désarmement ?

 

9- Transformer la mondialisation : le rôle de la France pour un monde de paix et de solidarité : Lydia Samarbakhsh

La situation internationale marquée par l'extension de la mondialisation et de la financiarisation capitalistes, et par leur crise, connaît une intensification de conflits régionaux et nationaux aux impacts et enjeux mondiaux majeurs. D'aucuns parlent d'un « retour de la guerre froide » et de risques de 3e guerre mondiale : quelles les stratégies et dynamiques à l’œuvre ? Peut-on peser sur le cours des événements ?

Quels devraient être le rôle dans le monde et la politique extérieure de la France pour une réponse progressiste à la mondialisation qu'il s'agisse de la solidarité avec les peuples en lutte pour leur émancipation, des luttes pour de nouveaux modes de développement humain durable et écologique, contre le réchauffement climatique, contre la prolifération et pour la dénucléarisation, contre l'expansion du libre-échange, de la dérégulation et de l'emprise des transnationales sur les États et les peuples, ou encore de la bataille pour refonder l'Europe, et une réforme démocratique de l'ONU lui permettant de reprendre la main dans les relations internationales aujourd'hui dominées par la logique des puissances et du rapport de forces plutôt que des principes de paix, d'égalité, de solidarité et de justice ?

Quelles sont les responsabilités du PCF, quel travail développe-t-il et avec qui pour élaborer les contours et contenus d'une solidarité internationaliste du XXIe siècle ?

 

Pour une alternative à l'austérité, construisons les chemins de l'espoir !

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